Sain de corps et d'esprit

Avant de commencer la pratique de la magie, je pense qu'il faut se poser certaines questions :

Avant d'être la sorcière ultra-méga-puissante-que-la-terre-est-jamais-portée, soigne ton coté humain!
Mais un bon humain, c'est quoi?
Pour moi, c'est quelqu'un capable d'agir dans le ici et maintenant, d'être capable de se contrôler que ce soit au niveau de son tempérament explosif (mea culpa), de son hygiène de vie (à revoir pour mes litres de café... que je réduis, vi!!!), de veiller à être libre, de faire ce qui nous plait dans la vie, de vivre sereinement ou Ô grand sujet tabou de notre société: la sexualité épanouie. Je parle d'épanoui, hein! Pas de fête du string, on est d'accord, me faites pas dire ce que j'ai pas dit! ;)
En fait, vivre en accord avec soi-même dans notre corps physique, psychique et émotionnelle permet de vivre sa spiritualité sous de bons auspices. 

La deuxième est "Où est-ce que j'en suis?"

Quand j'étais adolescente, j'ai utilisé la magie comme bouée de sauvetage pour palier à ma période: " 'sont tous des cons d'abord!!!" (dite La période de joie et de béatitude intenses des années collège). Je pensais que ça allait régler tous mes problèmes. Encore aujourd'hui, il m'arrive de penser ça quand j'ai un coup de mou: "si je faisais un petit rituel, ça arrangerait les choses." Ça vous est déjà arrivé à vous aussi? Même si je suis convaincue que la magie aide sur le plan de la santé, je ne miserai pas tout sur un rituel! Mais, au final, en y regardant de plus prêt, la magie aide mais ne règle pas le problème source, si je ne règle pas le mal-être de fond, la magie sera quasi-inopérante... 

Quand je me pose ces questions, je me rends compte que c'est beaucoup de travail pour avoir un esprit sain dans un corps sain. Je me rends compte que j'ai beaucoup de travail à faire sur moi. Voilà tout le travail, tout le soin, dans le sens soigner, que j'ai à faire ici, sur Terre, sur ce plan d'existence. Travail que je dois faire sans la magie pour justement l'utiliser à bon escient.

Attention, il est très facile de se prendre pour une grande prêtresse, grand sorcier mais très difficile de se rendre compte qu'on a un gros problème d'égo ou qu'on cache un mal-être derrière une façade de spiritualité. J'entends souvent parlé de la maitrise des émotions et de la pensée dans la pratique magique. Oui, il en faut, c'est vrai mais quand cette maitrise s'étend à sa vie quotidienne, il y a un problème. Refouler ses sentiments, ce n'est pas de la maitrise émotionnelle! C'est grave! L'humain ressent des émotions et est dans la capacité de les exprimer, c'est pour une bonne raison. Certes, on a pas besoin de faire "jean-qui-rit, jean-qui-pleure" toute la journée, mais c'est pas non plus interdit de pleurer de temps en temps, de lâcher du lest quand on en a besoin. La pensée analytique annihile les émotions et si vous vous rendez  compte que vous ne pouvez pas faire sans; pour calmer votre esprit, faites un travail sur ce qui vous tracasse, libérez votre stress, vos peurs. La méditation a été, pour moi, salvatrice de ce coté-là.

Et puis, il faut prendre en compte l'importance de son corps. On se le représente souvent comme le véhicule de cette vie. On se dit que c'est pas grave de ne prendre soi que, de toutes façons, quand on sera mort, ça sera juste de la viande qui nourrira les vers (oui, je suis très gaie lors de mes réflexions) mais il est le premier à nous dire que quelque chose ne va pas. Il nous parle. Il nous dit qu'il y a des blocages, des tensions. Il nous apporte des informations quand on est dans une maison et qu'un truc cloche. Le corps est un outil que je trouve tout aussi précieux que mon mental. Il est celui qui est mon point d'ancrage au monde où je vis. C'est important de faire la paix avec lui, avant de faire tout autre travail... mais c'est difficile. :/

L'évolution, c'est des prises de conscience, c'est l'écoute de soi. Si on maitrise ça, on a déjà fait 3/4 du travail.