Yule est un des sabbats mineurs de la
tradition païenne puisqu’il marque la date du solstice d’hiver et non pas une
fête liée à la nature et aux récoltes.
Cette fête est une ancienne célébration
des peuples du Nord (germanique et scandinaves), elle porte des noms variant
selon la localité géographique et la tradition: Yule, Jol, Jul, Joulu (pour les
peuples du Nord) ou encore Alban
Arthuan
pour les celtes.
Images google/ Mise en forme: Manawyddan |
Cette fête se déroule aux alentours du 21/22 décembre, la
nuit la plus longue de l’année mais aussi parce que c’est précisément en cette
nuit que le soleil entre dans la constellation du Capricorne.
Les célébration de Yule ne peut être que festive
puisqu’elle marque un tournant : le soleil va bientôt reprendre ses droits
sur la lune et les jours vont donc se rallonger progressivement.
On
comprend d’autant mieux l’allégresse qui accompagne Yule : alors que nos
ancêtres avaient parfois peur de ne plus voir le soleil transpercer les nuages
et revenir à la « vie », il devait être important de célébrer et de
souhaiter ardemment le retour de l’astre du jour. Peut-être était-ce aussi un
moyen d’inciter le Dieu Solaire à revenir baigner, au plus vite, de sa lumière
chaleureuse et bienfaitrice, les terres endormies par les mois d’hiver…
Mais, généralement, dans la tradition païenne, on célèbre
la Déesse à cette période parce qu’elle vient de mettre au monde son enfant.
Comme tout le monde (… ou presque) le sait, Noël n’est pas
chrétien mais païen. On y fête la naissance de Jésus certes, mais aussi celle
du Dieu, symbole de la Lumière revenant à la vie, du recommencement, du
renouveau, il est la promesse d’un retour prochain de la nature épanouie. Cette
naissance, ayant lieu pendant le solstice d’hiver, se retrouve dans de
nombreuses traditions. Dans la tradition avalonienne, nous pourrions peut-être
y voir la naissance d’Arthur qui est très proche de Jésus par exemple (mais je
développerai ma pensée dans le billet sur l’archétype qui lui sera consacré).
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Quelques éléments de cette fête~†~
. : . L’Arbre de Yule . : .
Pourquoi un arbre comme symbole ? Pourquoi l’arbre de
Yule est-il un sapin ?
L’arbre dans beaucoup de tradition païenne est le symbole
de la vie. Très certainement parce que, pendant l’hiver, il est le seul à
paraître toujours vivant, avec son feuillage persistant, alors que ces voisins
sont dépourvus de toutes feuilles. Ainsi donc, nous retrouvons la symbolique de
la vie bravant la mort, la promesse d’un renouveau.
Le fait de le décorer est une sorte d’ode à la vie
éternelle en lui faisant une offrande puisque les décorations devront être brûlées
12 jours après la fête.
Mais cette arbre tire son origine, non pas des rites
protestants ou catholiques mais de l’antiquité. Nous savons que, déjà les
romains, avaient pour tradition de couper – et non pas acheter – un arbre. Il
le décorait pour les Saturnales. Une fois les festivités terminées, l’arbre et
ses décorations étaient brûlés en tant qu’objet sacré.
. : . La tradition
de la bûche de Yule . : .
Dans les temps anciens,
on allait chercher un chêne : arbre sacré dans de nombreux traditions
européennes, en raison de la longévité de l’arbre. On gardait une bûche pour la
nuit du solstice. A l’aube, alors qu’elle avait brûlé pendant 12 heures, on en
récupérait les charbon pour les conserver dans la maison, dans un endroit
sacré. Elle était le symbole du feu sacré, de la lumière dans l’obscurité. On
disait que garder ces restes était synonyme de chance et de protection pendant
l’année qui se profilait.
Aujourd’hui, cette tradition s’est perdue
et nous n’en avons garder que la traditionnelle bûche de noël qui trône sur la
table de fête à la fin du repas.
. : . Le houx, le lierre et le
gui . : .
Le houx est en lien avec le Dieu, le Roi
Houx qui règnera jusqu’au solstice d’été. Quelques rameaux étaient accrochés
dans les maisons, au-dessus des portes, fenêtres ou cheminées et le sont
toujours ! On pensait que ce végétal permettait d’attirer chance et
protection sur la demeure et ses habitants, tout en repoussant les esprits
malins. Les romains avaient pour coutume de s’offrir mutuellement quelque rameaux
de houx, justement pour la protection qu’ils pouvaient apporter. Alors qu’il
était l’avatar de féminité dans la décoration de ce solstice de par les baies
rouges qui rappelaient le sang de lune, le lierre, lui était la représentation
du masculin. La confection de couronne mêlaient donc, généralement, ces deux
plantes pour symboliser l’union du masculin et du féminin, de l’union entre le
Dieu et la Déesse.
Là aussi, on retrouve la symbolique de la
renaissance dans la mise en lumière de ses trois végétaux. Chacun étaient
synonyme de fertilité et de vie éternelle… tout comme l’arbre de Yule. Le gui
représente la
paix, la prospérité, la guérison, la santé, la fertilité, le repos et la
protection. Tout ce que l’on recherche pour bien commencer l’année ! Les Druides pensaient que ce parasite
aérien était aussi un avatar d’une divinité importante. Ils pensaient aussi
que, mélangé à une potion, il permettait de lutter contre la stérilité.
. : . Les cadeaux . : .
A l’origine de cette fête, les cadeaux étaient aussi de
mise. Alors qu’aujourd’hui, nous nous offrons mutuellement des CD, DVD, livres
et tablettes… hier, nos ancêtres s’offraient principalement de la nourriture,
et s’ils ne se l’offraient pas, ils se retrouvaient autour d’un repas, sûrement
pour perpétuer la survivance de l’union du clan et pour permettre aux plus
démunis de pouvoir manger afin de s’assurer que chacun survivra jusqu’au retour
du printemps.
Cette
tradition se retrouve encore, plus ou moins, dans certaines régions. Sur
certaines tables du réveillon, on peut parfois voir une assiette contenant des
victuailles et qui attend un visiteur inattendu. En Bretagne, cette assiette
était dédiée soit aux esprits défunts, soit à un mendiant qui pourrait frapper
à la porte pour demander refuge.
. :
. Les bonnes résolutions . : .
Et
oui, qui dit fin d’une année et début d’une nouvelle, dit Bonne résolution !!!
L’origine de cette pratique vient probablement des Peuples du Nord qui, le 12° jour des festivités, devaient prêter serment pour la nouvelle année.
Alors, comme c’est la saison…
L’origine de cette pratique vient probablement des Peuples du Nord qui, le 12° jour des festivités, devaient prêter serment pour la nouvelle année.
Alors, comme c’est la saison…
Après
le 22, les jours vont commencer à rallonger mais jusque là, pourquoi ne pas
mettre à profit la période sombre pour pratiquer une petite introspection ?
La bonne résolution que chacun de nous pourrait prendre serait de réfléchir à
une de nos ombres personnelles qui nous gâche quelque peu la vie : une
pensée sombre, une peur cachée et inavouée,… Pourquoi ne pas tenter de régler
un de nos petits soucis pour démarrer la nouvelle année du bon pied ?
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