Un désistement et me voilà
embarquée dans une folle aventure au cœur d’une réunion mystique.
Il y a quelques jours, je reçois un appel me disant qu’une place s’est libérée pour assister à une « conférence » sur les morts. Seule obligation pour y participer : avoir une photo du mort, sans personne de vivant sur ladite photo. Je dis BANCO ! Allons-y gaiement.
Il y a quelques jours, je reçois un appel me disant qu’une place s’est libérée pour assister à une « conférence » sur les morts. Seule obligation pour y participer : avoir une photo du mort, sans personne de vivant sur ladite photo. Je dis BANCO ! Allons-y gaiement.
Me voilà donc au volant de mon
auto rouge lucifer… je cherche la route dans ce dédale de rues sans issus, je
trouve le parking, je me gare et je fais la queue.
La conférencière arrive quelques
minutes plus tard, ouvre la porte de « la petite maison de l’étrange »
et la referme, à clef, derrière elle. Et j’attends… Je commence à discuter avec
deux charmantes femmes se trouvant derrière moi. Ça parle beau temps, pêche à
la palourde : deux sujets de base pour entamer la conversation en
Bretagne. Puis, viens le tour des sujets plus… enfin moins conventionnels :
guérison par les couleurs (j’apprends d’ailleurs que le fameux guérisseur
habite près de chez moi), chakras, réincarnation,… Moi qui ne parle que très
rarement de ces sujets et seulement avec des personnes triées sur le volet :
c’est le choc des cultures !
Jusque-là, j’imaginais plus ce
genre de personnes, parlant de ces sujets hautement tabous, ouvertement, sur un
parking de salle de sport, comme des hippies new-ageux. Faut dire que chez moi,
c’est : « tout le monde fait des choses improbables… mais on se tait ».
Bref, les gens qui m’entourent sont des
gens de tous milieux : fonctionnaires, retraités, commerçants, artisans,…
et tous ont l’air ouvert au mystique. Tiens, tiens… la chasse aux sorcières
serait-elle tombée dans les oubliettes sur la côte bretonne ?? Faut croire !
La clef tourne dans la serrure de
la petite maison, la porte s’ouvre et on nous demande d’entrer 6 par 6 et de
bien vouloir enlever nos chaussures. Ensuite, on nous demande de nous approcher
à la file indienne jusqu’à la conférencière pour lui donner notre ticket et une
photo du mort qu’on veut contacter. Je donne donc mon ticket et la photo où
figure mon père et mon grand-père, puis je vais m’asseoir. Après nous avoir
demandé de bien vouloir éteindre nos portables, la séance commence à 20h.
Au début de la séance, pendant que la conférencière entre en communication avec les morts, je me sens mal, très mal : tête qui tourne. Signe qu’il se passe bien quelque chose d’invisible. Je tente tant bien que mal à me recadrer et à me concentrer sur ce qui se raconte et là, c’est le drame ! La conférencière pose beaucoup de questions et ça me fait penser à ces médiums de la télé qui vous demandent :
Au début de la séance, pendant que la conférencière entre en communication avec les morts, je me sens mal, très mal : tête qui tourne. Signe qu’il se passe bien quelque chose d’invisible. Je tente tant bien que mal à me recadrer et à me concentrer sur ce qui se raconte et là, c’est le drame ! La conférencière pose beaucoup de questions et ça me fait penser à ces médiums de la télé qui vous demandent :
« - vous avez accouché d’une fille ?
-Non. Répond l’autre.
- Ah oui, je vois très nettement
que c’est un garçon. »
* note à moi-même : si une femme accouche d’un enfant qui n’est pas une fille, en toute
logique, on peut affirmer que c’est un garçon, faut pas sortir de St Cyr-Poudlard
pour la sortir celle-là !*
Bref…
En bonne mauvaise langue que je
suis, je continue à comptabiliser les approximations du discours. Et en bonne
mauvaise langue que je suis –mais qui n’ai pas bornée pour autant-, je me rends
compte que les questions et explications se font de plus en plus précises, le
caractère des morts est évoqué et ça tombe pile du premier coup. Bien sûr, j’ai
toujours un petit doute puisque si on est observateur, on peut toujours apercevoir
des petits détails sur une photo qui vont donner une information sur la
personne en elle-même… Enfin, là, je pinaille.
Voilà, c’est mon tour ! La
femme me dit qu’elle ne voit pas mon grand-père mais que mon père est là. Elle me
demande son âge, son métier et met le doigt très vite sur des choses qui me
font tilter : des expressions de mon père ressorties mot pour mot, un état
d’esprit, des petites boutades, un simple mot qui renvoit à des anecdotes sur un
sujet précis qui sont si grosses que même les morts se fendent la poire avec. Elle
me dit des choses qui me font plaisir et d’autres beaucoup moins…
Au final, je me dis que, oui, il doit y avoir une part de psychologie mais qu’en définitive, la conférencière de la petite maison de l’étrange tape trop dans le précis pour ne pas être crédible. Et que, oui, malgré mes aprioris sur la monétisation de ce genre de dons, la soirée fut bonne : pleine d’étrange et d’enrichissement…
Au final, je me dis que, oui, il doit y avoir une part de psychologie mais qu’en définitive, la conférencière de la petite maison de l’étrange tape trop dans le précis pour ne pas être crédible. Et que, oui, malgré mes aprioris sur la monétisation de ce genre de dons, la soirée fut bonne : pleine d’étrange et d’enrichissement…
auteur inconnu |
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